Texte d’Athane Adrahane (Traduit du français par Bénédicte Meillon) paru dans l’ouvrage collectif “300 years of robinsonades” aux éditions Cambridge Scholars Publishing dirigé par Emmanuelle Peraldo.
Voici le résumé : Cet article entend s’intéresser à la manière dont la figure du Robinson telle qu’elle fut traitée par Michel Tournier dans le récit Vendredi ou les limbes du Pacifique pourrait aider le lecteur à cheminer avec certaines problématiques écologiques actuelles. Au contact de ce texte, émergent différentes images de la terre à la création desquelles participent des propositions d’écologie individuelle, sociale et environnementale. Dans un premier temps, face à Gaïa, Robinson construit un récit qui consiste à enclore les voix de la terre plutôt qu’à les faire éclore en lui à titre de partenaires collaboratifs au sein de ses stratégies de survie.
Un autre chant de la terre sortira des limbes dès lors qu’il se mettra à cultiver des récits communs avec les îliens non-humains. En apprenant à se laisser modifier par les rochers, colorer par les lumières, animer par les fleurs, la terre deviendra une personne ayant force normative. Une autre image de la terre prendra vie encore avec l’intrusion de Vendredi. Par la pratique de mouvements d’émergence de nouvelles longitudes et latitudes, mais aussi de séparation/réparation, sera démontrée notamment que l’intrusion d’événements inattendus, l’effondrement de vieilles habitudes peuvent faire naître des récits d’une autre nature.
Cet ouvrage est disponible sur : https://www.cambridgescholars.com/300-years-of-robinsonades