Évanescence des estampes portuaires.
Le doux foyer une lointaine chimère.
Dans le pays bleu, à l’inconnu, leurs coeurs livrés.
Leur barque, au phare de l’art, rivé.
Accordant leur écriture de corps
aux édifiants séismes de l’âme,
interrogeant les aurores verbales,
anges électrisés des nocturnes ciels,
dans ce bal où l’art du vers
dansait la couleur des voyelles,
à leur lecture de cristal,
les conditions de viabilité
d’une consanguinité contractée
par morsures de lave.
Aux rares échos graphies
touchant à l’incandescence,
il faut tant de prudence
pour ne pas cramer la voyance,
que leur solifluxion
demeurent chemin
de co-naissance.
À la commissure
des savoirs de foudre,
nous réaliserons la danse
des pôles tenus en adversité.
Haut ciel de l’intellect,
bas fond des passions,
nous vous marierons !
Au loin ce point igné,
haut fond, à perte de vision.
Combien de vagues de phrases
nous faudra t’il habiter
avant de caresser son mystère ?
Je sens sa faune
ouvrir ma cage
thoracique.
Il ne sera point de conclusion
mais décoche de doubles croches…
Sais-tu, toi, companera
de quelle poétique
de l’existence
sommes-nous la clef ?
De quel récif
sommes-nous le récit?
(Décembre 2010)