Dans la revue ClimaCom Cultura Científica. Lire l’article ici.
RESUMÉ: Par cette communication, il s’agit d’ exposer quelques gestuelles de pensée extraites d’une recherche en philosophie inscrite dans une perspective écosophique où dialoguent l’écosystème du soi et celui des alentours. Cette recherche porte sur «ce» qu’il y a à «travailler» dans les conditions de désastres écologiques annoncés ou déjà en cours. Comment prendre en «conte» ce qui nous arrive? C’est-à-dire, non seulement comment prendre en considération la diversité et la singularité des problèmes environnementaux, mais aussi comment raconter ce que suscite en nous la catastrophe écologique: nos ressources, nos passions, nos blessures, nos responsabilités? L’art du récit permet d’accompagner la subjectivité dans ce travail de perception de la diversité des voix mobilisées par les questions écologiques, mais aussi de donner à sentir la façon dont ces voix (voix du coeur, de la raison, de la peur, voix animales, végétales, minérales…) s’enchevêtrent et entrent ou non en relation. En activant la dimension polyphonique de la conscience, la mise en récit permet aussi l’écriture de nouvelles partitions d’existence où nos gestes se rendraient plus attentifs aux mouvements de ces autres êtres qui peuplent la planète et participeraient de la composition d’ un monde commun en grande santé.